La grossesse extra-utérine est une anomalie qui survient chez les femmes enceintes. La grossesse ectopique ne peut être sauvée, il faut l’interrompre. Il existe deux traitements pour cela : l’administration du Méthotrexate et la chirurgie.
La grossesse extra-utérine apparait généralement au premier trimestre de la grossesse. En France, près de 18 000 femmes annuellement sont touchées par cette anomalie. Elle leur provoque un traumatisme très dur à surmonter. Mettre fin à la grosse est la seule solution et pour se faire il existe deux traitements.
Qu’est ce qu’une grossesse extra-utérine GEU
La grossesse extra-utérine est une complication qui surgie chez la femme enceinte entre la 4ᵉ et la 12ᵉ semaine. Habituellement, l’ovule fécondé se développe dans l’utérus et grandi. Cependant, dans le cas d’une grossesse extra-utérine, il se plante dans l’une des trompes de Fallope.
Les causes de cette anomalie ne sont toujours pas bien déterminées, mais il existe des facteurs qui le favorisent. Elle est considérée comme une urgence médicale mettant en danger la vie de la maman. En effet, la trompe de Fallope risque de s’éclater provoquant ainsi une hémorragie interne qui peut être fatale.
Il est donc judicieux d’interrompre la grossesse. Plusieurs formes de grossesse extra-utérine existent à savoir :
- La grossesse ampullaire : l’œuf se fixe dans l’ampoule de la trompe ;
- La grossesse ovarienne : c’est à l’intérieur de l’ovaire que l’œuf s’implante ;
- La grossesse cervicale : l’œuf fécondé s’implante sur le col de l’utérus et non à l’intérieur.
La GEU a des répercussions sur la santé mentale de la maman. En effet, elle provoque chez certaines femmes un stress post-traumatique à long terme.
Comment savoir si vous avez une grossesse extra-utérine ?
Les symptômes grossesse ectopique ressemblent à ceux d’une grossesse normale. Cependant, au bout de la troisième à sixième semaine, d’autres signes apparaissent tels que :
- Des douleurs abdominales ou pelviennes ;
- Des pertes de sang importantes ;
- Des douleurs dans le bas ventre, à la pointe de l’épaule ;
- Une gêne lorsque vous urinez ou allez aux selles.
Les femmes qui présentent l’un de ces symptômes pendant leur grossesse doivent immédiatement consultent leur médecin.
Identifier les causes de la grossesse extra-utérine pour la détecter
La grossesse extra utérine est une anomalie multifactorielle qui peut être due soit à :
- Une anomalie congénitale ou acquise de la trompe de Fallope : les infections congénitales endommagent les trompes de Fallope. Ceci empêche l’embryon d’émigrer.
- Un dispositif intra-utérin : les femmes porteuses d’un stérilet sont 3 fois à risque que les femmes qui utilisent d’autres moyens de contraception ;
- La pilule : les femmes qui prennent la pilule du lendemain ont un risque de 10 % ;
- L’endométriose.
Plusieurs autres facteurs susceptibles d’accroître le risque de grossesse ectopique tels que :
- Le tabagisme peut aussi être un facteur de risque, car la nicotine bloque les contractions des trompes ;
- Un âge maternel avancé plus de 35 ans ;
- Des antécédents de maladie pelvienne inflammatoire ;
- Les antécédents d’infection sexuellement transmissible (IST) : le risque est augmenté de six fois ;
- Des antécédents de grossesse extra-utérine : lorsqu’une femme fait une GEU elle a un risque de 10 que cela se reproduise ;
- La fécondation in vitro : il est vrai que l’embryon est placé directement dans l’utérus. Cependant, une GEU peut se produire en raison de l’œuf qui émigre ;
- la tuberculose génitale.
Le diagnostic
Le diagnostic de la GEU est difficile à poser. Le praticien est amené à combiner plusieurs tests afin de confirmer ou infirmer la présence d’une GEU. Il va réaliser un examen clinique, une échographie et un dosage bêta HCG
Examen clinique
L’examen clinique est très important car il permet de dresser le tableau de symptômes. Le praticien effectue un interrogatoire pour rechercher les facteurs de risque. Il pourra aussi lui faire une palpitation abdominale, celle-ci peut provoquer des contractions.
Un toucher vaginal peut s’avérer nécessaire pour voir si l’utérus a un volume normal. Si le médecin suspect une grossesse ectopique il aura besoin de recourir à une échographie.
Échographie pelvienne
Une échographie sert à visualiser le positionnement de l’œuf fécondé. Il arrive que l’œuf soit difficile à repérer surtout si la grossesse est au tout début. Effectuer une IRM pelvienne peut servir dans ce cas de figure ou passer directement au dosage bêta-HCG.

Le dosage sanguin de l’hormone bêta-HCG
Le dosage l’hormone chorionique gonadotrope est plus fiable qu’un teste de grossesse. Il se fait généralement pour s’assurer du bon déroulement de celle-ci. Cette hormone se trouve à un taux élevé au tout début de la grosse.
Elle est produite par le chorion au moment de la nidation de l’œuf. La concentration de cette chorionique dans le sang est appelée dosage plasmique de l’hormone bêta- HCG. Cet examen est le meilleur moyen pour confirmer les doutes du médecin.
Le test HCG se fait dans un laboratoire médical. Un prélèvement sera effectué pour la femme enceinte, elle doit attendre 48 h pour voir les résultats. Si le taux de l’hormone diminue ceci indique que la grossesse a cessé.
Quels traitements pour la grossesse extra-utérine ?
Il n’est malheureusement pas possible de sauver une grossesse ectopique. Celle-ci est une urgence médicale qui nécessite une interruption pour se faire les médecins disposent de deux moyens :
Un traitement médicamenteux avec du Méthotrexate:
Lorsque la grossesse extra-utérine est détectée à temps, cette solution est envisageable. La patiente recevra une dose de Méthotrexate et au bout du 4e ou 7e jour le taux de bêta-HCG est mesuré. Si ce dernier ne diminue pas une deuxiéme dose de Méthotrexate est nécessaire.
Généralement ce traitement efficace dans 87 % des cas. Néanmoins, le taux de bêta-HCG peut rester élevé et ne baisse pas une chirurgie est alors indiquée.
Les traitements chirurgicaux
Lorsque le traitement médicamenteux ne donne pas de résultat , la chirurgie s’impose. Elle peut être avec ou sans cœlioscopie.
La chirurgie conservatrice :
La salpingotomie est indiquée lorsque la trompe de Fallope n’est pas totalement lésée et peut être réparée. La trompe sera donc sectionnée partiellement pour aspirer l’œuf qui s’est fixé.
La chirurgie radicale : la salpingectomie
Dans ce cas une ablation de la trompe est nécessaire car elle est trop endommagée. Le risque de récidives de grossesses ectopiques est également trop est élevé.
La laparotomie :
En cas de choc hémorragique, le médecin peut avoir recours à une laparotomie. Elle est prescrite en cas de contre-indications à la cœlioscopie.
Dans certains cas, la grossesse extra-utérine est une expérience traumatique pour certaines victimes. Les femmes ayant subi une GEU peuevent présenter des symptômes d’anxiété et de dépression. Un accompagnement psychologique est indispensable pour les aider à la surmonter.