L’épilepsie : tout ce que vous devez savoir sur la maladie

L'épilepsie : tout ce que vous devez savoir sur la maladie

L’épilepsie est une maladie neurologique due à l’augmentation soudaine de l’activité électrique dans le cerveau. Ce dysfonctionnement se manifeste par une série de crises.

Autrefois les épileptiques étaient rejetés, en raison des croyances qui ont été attribuées à la maladie. aujourd’hui les personnes atteintes d’épilepsie souffrent encore, car elle représente un handicap. Dans cet article, vous allez découvrir davantage sur ce dysfonctionnement cérébral.

Présentation de la maladie

L’épilepsie est une maladie neurologique due à l’augmentation soudaine de l’activité électrique dans le cerveau. Elle se traduit par des crises, à cause l’hyperexcitation des neurones du cortex. Les crises épileptiques sont d’une courte durée et peuvent entrainer l’effondrement du sujet, la perte de conscience et une apnée. Lorsque le patient se remet de cet état, il ne garde généralement aucun souvenir. 

Environ 60%  des cas guérissent grâce au traitement, qui permet de contrôler les crises. Le traitement les fait disparaitre ou du moins diminue considérablement leurs fréquences. 

Autrefois, il a été attribué à l’épilepsie un caractère spirituel, les gens craignaient et ne comprenaient cette maladie. Cette ignorance les a conduit à rejeter les personnes atteintes. Hippocrate réfute cette théorie et émet son hypothèse qui stipule que l’épilepsie est liée à un dysfonctionnement cérébral et qu’elle n’a rien de divin. Son hypothèse ne sera pas acceptée qu’après 2000 ans grâce aux travaux du neurologue John Hughlings Jackson en 1873.

Les crises épileptiques se devisent en deux grandes classes, à savoir :

  • Les crises généralisées : l’anomalie qui touche les neurones se propage dans tout le cerveau.
  • Les crises focales : l’hyprexcitation des neurones ne concerne qu’une zone précise du cerveau 

Dans 60 % des cas, il est difficile d’identifier la cause de ce dysfonctionnement. Néanmoins, il existe plusieurs facteurs à l’origine de la survenue des crises, notamment la génétique, des lésions cérébrales, traumatisme crânien et même un alcoolisme chronique.

Ainsi l’épilepsie est classée en :

  • Épilepsie idiopathique : la cause ne peut être identifiée ;
  • épilepsie symptomatique : les crises surviennent à cause d’un accident ayant provoqué une lésion cérébrale ;
  • épilepsie cryptogénique : la cause ne peut être mise à l’évidence même si elle est suspectée.

Les syndromes épileptiques :

Il existe plusieurs syndromes épileptiques, leurs sévérités sont définies selon les caractéristiques des crises. En voici quelques-uns :

Syndrome D’AICARDI : 

L’enfant ( fille exclusivement, maladie liée à l’X) présente des multiples incapacités à cause d’une anomalie du développement de son cerveau avant sa naissance. Des crises, sous forme de spasmes apparaissent très tôt sur l’enfant atteint, qui bien évidement à une faiblesse des membres.

Épilepsie Rolandique bénigne

Cette forme disparaît à la puberté. Les crises survenant peuvent se transformer en crise tonico-cloniique, dans ce cas l’enfant perd sa conscience. 

Épilepsie d’absence infantile : 

Des crises surviennent chez l’enfant à 5 ans ou 6 ans et disparaissent à la puberté. C’est une forme bénigne contrôlée par un traitement.

Syndrome de West

Une épilepsie qui apparait à un très jeune âge, sous forme de spasmes qui se traduisent par des séries de crises.

Syndrome de Rasmussen  

Une forme très grave, qui se définit une inflammation du cerveau (encéphalite). Elle endommage les cellules nerveuses, les crises focales peuvent se transformer en généralisées. Dans la majorité des cas, la partie du cerveau affecté est enlevée chirurgicalement pour retarder l’évolution de la maladie. L’enfant atteint présente une détérioration mentale avec de grandes difficultés d’apprentissage.

Épilepsie myoclonique juvénile

Des épisodes myocloniques qui se suivent par des crises tonico-cloniques. Elles sont maitrisées grâce à l’ajustement du mode de vie et les médicaments.

Quels sont les symptômes de l’épilepsie ? 

Cette maladie se manifeste par une série de crises dues à une activité électrique anormale des cellules nerveuses du cortex cérébral. Selon la league internationale contre l’épilepsie , il existe deux grandes formes de crises. 

Les crises généralisées  : 

Elles sont liées à des décharges étendues à l’ensemble du cerveau :

Les crises tonico-cloniques, 

Appelées aussi les crises du grand mal ou convulsions généralisées. C’est le type le plus courant, elle combine entre les crises toniques et les crises cloniques. La personne pousse un cri, tombe par terre et perd conscience. 

Elle devient rigide, ses mains et jambes ont des spasmes, de l’écume peut couler de sa bouche et une respiration interrompue. Cette crise dure environ une minute et après cela le patient reprend sa conscience, n’a aucun souvenir de la crise. 

Les crises cloniques

Elles sont caractérisées par la contraction et le raidissement d’un ou de plusieurs muscles. 

Les crises myocloniques

Ce sont des crises qui se manifestent par des contractions musculaires ( soit dans un bras ; jambe ou tout le corps) soudaines. Elles peuvent ne pas être assez forte pour provoquer un mouvement visible , elles surviennent en étant en pleine conscience. 

Les absences 

Un type de crise méconnue, elles apparaissent dès l’enfance. Elles se répètent plusieurs fois par jours, elles ne durent que quelques secondes. pendant ce temps l’enfant interrompt l’activité en cours, a un regard vide puis il reprend son activité.

 Après cet épisode, il ne garde aucun souvenir. L’épilepsie absence apparait parfois tardivement chez les adolescents, mais avec une fréquence moins importante et passe inaperçue

Les crises toniques

Elles se manifestent par une augmentation du tonus musculaire. Les membres se contactent, elle est accompagnée d’une apnée à cause de l’atteinte des muscles de sa poitrines.

Les crises atoniques

Contrairement aux crises toniques, cette fois les muscles perdent leur tonus. Ceci provoque l’effondrement de la personne atteinte, parfois même une perte urinaire. Elle touche les enfants généralement et les adultes, au bout de 15 secondes le sujet reprend rapidement son activité.

Les Crises partielles ou focales 

Lorsque la décharge épileptique est localisée dans une seule zone du cerveau. Ces dernières sont également de plusieurs types : 

  • Les crises partielles simples sans perte de conscience, elles se manifestent par une crise faciale. Un membre peut avoir une posture forcée ou même perdre son tonus ;
  • Les crises partielles complexes avec une altération de la conscience, elles se manifestent par une rupture du contact. Elles peuvent être caractérisées pas des autismes psychomoteurs ;
  • Des crises sensorielles qui se caractérisent par des troubles ou déficit visuels.  Elles peuvent être auditives ( hallucinations) ou olfactives ;
  • des crises émotionnelles : excès de peur et d’anxiété ou de joie.

Comment l’épilepsie est-elle diagnostiquée ? 

Le médecin interroge l’entourage de la personne ayant subi des crises, pour lui décrire la fréquence et la durée. Il essaie ensuite de chercher la cause de ces crises ( si elle est due à une substance toxique, à une convulsion fébrile de l’enfant ou autre).

En cas de suspicion, le praticien demande alors un électroencéphalogramme EEG. C’est un examen consiste à mettre des électrodes sur le crane. Le but est d’observer l’activité électrique du cerveau et de détecter les anomalies cérébrales. Il est associé à une surveillance, il permet aussi de déterminer s’il s’agit d’une épilepsie partielle ou généralisée.

L’électroencéphalogramme dure environ 20/30 min , il est effectué sur le patient en état d’éveil. parfois le médecin provoque la crise en exposant le patient à une stimulation lumineuse. D’autres examens peuvent être demandés : IRM,prise de sang et un examen du fond de l’œil. Ces examens sont jugés utiles dans la recherche des causes de la pathologie .

L'épilepsie : tout ce que vous devez savoir sur la maladie

Comment traite-t-on l’épilepsie ? 

Les personnes épileptiques sont soignés soit par la prise de médicaments, soit par une chirurgie dans le cas ou l’épilepsie est pharmacorésistante.

Les médicaments antiépileptiques servent à réduire la fréquence des crises et aussi pour atténuer les symptômes lorsqu’elles se déclenchent. Ils permettent également de supprimer leurs causes et les facteurs qui favorisent leur apparition. Ces médicaments sont prescrits selon le profil du patient (le type de crises dont il souffre, généralisée ou partielle).  Ils sont administrés d’une manière progressive pour évaluer leurs efficacités et observer leurs effets secondaires. Ceci peut influer sur le choix du médicament, parfois deux médicaments sont pris en même temps.

Il existe plusieurs aniticonvulsions utilisés depuis plusieurs années tels que :

  •  la phénytoïne
  • la carbamazépine
  • le valporate 

Malheureusement, ces médicaments présentent quelques effets insérables, prise de poids et un niveau très bas de tolérance.  De plus, ils interagissent avec d’autres médicaments ( le valporate réduit l’efficacité de la pilule).

Cependant, d’autres médicaments antiépileptiques sont apparus, ils sont plus avantageux tels que :

  • la gabapentine
  • la lamotrigine 
  • le topiramate 
  • le lévétiracétam 
  • La prégabaline

Certains médicaments sont déconseillés, notamment le valporate et le topiramate pour la femme enceinte. En effet, il a été prouvé qu’ils augmentent le risque de troubles du développement intellectuels et moteurs.

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