La tuberculose est une pathologie bactérienne, provoquée Mycobacterium tuberculosis. Elle est soignée grâce à des antibiotiques, le seul moyen de la prévenir est le vaccin BCG.
Dernièrement, une montée de nouveaux cas de tuberculose a été signalée et ce depuis de longues années. Depuis 2019 le nombre de personnes ayant développé cette maladie ainsi que les décès sont en hausse de 4,5 % par an. Ceci est dû à la crise de la COVID-19 qui a rendu l’accès au traitement difficile pour les tuberculeux, par conséquent des formes résistantes sont apparues.
Présentation de la maladie
La tuberculose est une maladie les plus mortelles, c’est une pathologie bactérienne, contagieuse, provoquée à cause d’un micro-organisme Mycobacterium tuberculosis. Elle se transmet d’un homme à un autre par inhalation d’aérosols de fines particules qui véhiculent M. tuberculosis et pénètrent dans les alvéoles pulmonaires.
Seule la forme pulmonaire est contagieuse. Les signes les plus fréquents de cette maladie sont :
- Une fatigue chronique ;
- Un manque d’appétit par conséquent une perte de poids ;
- Une fièvre ;
- Des sueurs nocturnes ;
- Des douleurs des articulations ;
- Essoufflements ;
- Une toux accompagnée de crachats avec du sang.
Lorsque ses signes dure plus de deux semaines, on dit qu’il est atteint d’une tuberculose active. Le microbe responsable est nommé le bacille de Koch en l’honneur de Robert Koch. Celui-ci le découvre en 1882 mais la maladie était connue avant cela et a été décrite par Hippocrate. En effet, elle était connue pour l’amaigrissement progressif qu’elle provoque.
L’infection tuberculeuse est longtemps restée sans traitement à faire des ravages, l’isolement et le repos du patient étaient les seuls moyens de guérir. Il fallait attendre jusqu’en 1924 un vaccin contre la tuberculose développé par Albert CALMETTE et Camille GUERIN. Ce vaccin repose l’injection de bacilles tuberculeux vivants mais de virulence atténuée.
Comment se diagnostique cette maladie ?
Le diagnostic consiste à mesurer le nombre de bacilles de Koch présents dans les crachats. Il se fait à l’aide d’un microscope sur les glaires ou l’urine. Nous pouvons diagnostiquer la tuberculose grâce à plusieurs tests dont :
Le test de Mantoux
Il existe un test cutané pour détecter la tuberculose appelé test de Mantoux. Il consiste à injecter le bras gauche de la personne suspecte avec une lotion. Le patient doit attendre trois jours pour voir si la zone injectée développe une réaction ou pas.
Si une rougeur ou une bosse apparaissent sur le bras, ceci indique que le germe tuberculeux est présent dans le corps du patient. D’autres tests peuvent lui être demandés.
Une radio des poumons
Une radio des poumons montre s’il y a des lésions . Si c’est le cas, il peut s’agir de tuberculose.
Une biopsie
La biopsie ou des ponctions sont effectuées pour détecter la tuberculose extra-pulmonaire (biopsies de ganglion, ponction lombaire ). La tuberculose des reins se fait quant à elle à partir du recueil des urines.
Quels sont ses types ?
Il existe trois formes de cette pathologie notamment :
La tuberculose pulmonaire
La forme la plus commune de la maladie, elle touche principalement les poumons. Les symptômes sont la détresse respiratoire et une toux sèche au début. Des crachats sanguinolents se produisent plus tard, se suivant des douleurs thoraciques et un essoufflement. Ce type de tuberculose peut être contagieuse.

La tuberculose extra-pulmonaire
Une forme de la maladie qui atteint des organes autres que les poumons tels que les ganglions lymphatiques et les articulations. Les symptômes varient donc selon l’organe infecté.
Les ganglions lymphatiques
L’augmentation du volume des ganglions du cou et de la gorge ( adénopathie). Au début de l’infection, les ganglions sont d’une consistance ferme et indolore. En l’absence du traitement, les ganglions se transforment à des fistules et l’adénopathie s’étend vers d’autres zones telles que les aisselles.
Les os et les articulations
Dans le cas de la tuberculose osseuse le bacille affecte les vertèbres et peut les détruire la colonne vertébrale est donc déstabilisée. La paralysie en est la grave conséquence. Le patient peut présenter les symptômes suivants :
La paralysie en est la grave conséquence.
- L’apparition d’un gonflement ou d’une inflammation au niveau d’une articulation ou d’un os
- Des douleurs articulaires très fortes associées à la présence de ces abcès ;
- La paralysie des membres ou une raideur de la colonne vertébrale dans des cas très grave.
Les voies génito-urinaires
Cette forme est très rare, des lésions peuvent se développer dans l’ensemble de l’appareil urogénital. Le patient peut alors souffrir d’infections urinaires, la maladie peut également pénétrer dans la cavité rénale. Dans certains cas, les médicaments ne suffisent pas ce qui nécessite une intervention chirurgicale pour guérir.
La tuberculose miliaire
Une infection massive généralisée caractérisée par la diffusion hématogène de M. tuberculosis dans tout l’organisme. C’est une urgence médicale. La maladie peut se manifester sous la forme d’un schéma miliaire dans les poumons.
Les comorbidités
Tuberculose et VIH
Il existe des corrélations importantes entre ces deux affections elles peuvent former une association mortelle. En effet, les personnes infectées par le VIH progressent plus rapidement d’une infection tuberculeuse à une tuberculose active. La tuberculose accélère l’avancée de l’infection par le VIH.
Tuberculose et tabagisme
Le tabagisme est associé à une progression vers une tuberculose active. Ceci contribue à des résultats thérapeutiques défavorables. Par ailleurs, il est à l’origine de récidives après achèvement du traitement antituberculeux.
Tuberculose et diabète
Le diabète augmente de 3 fois le risque d’atteinte par la tuberculose. Les patients diabétiques obtiennent des résultats moins favorables sous traitement antituberculeux que ceux uniquement atteints de tuberculose. Le contrôle glycémique peut se compliquer chez des patients atteints de la tuberculose .
Comment traiter la tuberculose ?
Dès que le diagnostic est posé le traitement doit commencer afin d’éliminer la plupart des bacilles. Il faut parvenir également à réduire l’impact des bacilles représentant des résistances aux antituberculeux dues à des mutations spontanées. Le rôle de cette phase intensive est de réduire le risque d’échec thérapeutique.
Le traitement repose sur une association de quatre antibiotiques : isoniazide , rifampicine , éthambutol et pyrazinamide. Il doit être entamé le plus rapidement possible. Le patient doit prendre ces antibiotiques régulièrement tous les jours pendant la durée qui lui a été fixée.
Il est vrai que les antituberculeux réduisent les bacilles et contagiosité. Néanmoins, un séjour à l’hôpital est envisagé dans le cas d’une tuberculose pulmonaire. C’est ce qu’on appelle l’isolement respiratoire, il dure en moyenne 10 à 20 jours.
Il faut attendre que la température baisse et que les bacilles ne soient plus présents dans les crachats. Cependant, les antituberculeux ont des effets indésirables les plus fréquents comprennent :
- Des éruptions cutanées ;
- Une jaunisse ;
- Des troubles gastro-intestinaux ;
- Des sensations d’engourdissements ;
- Des picotements ;
- Des douleurs articulaires.
Ces effets ne sont généralement pas inquiétants et un traitement symptomatique suffit généralement pour les soulager.
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