IMVANEX et JYNOS sont les vaccins recommandés par les autorités sanitaires. Il s’agit d’une nouvelle stratégie vaccinale qui consiste à ne vacciner que les personnes à risque.
La variole du singe ou le Monkeypox refait son apparition cette année. Cela inquiète le monde, car le nombre de cas confirmés ne cesse de croître. En effet, les statistiques atteignent un niveau jamais enregistré auparavant dans des pays non endémiques.
Cette flambée sème la panique, la population mondiale craint une nouvelle pandémie malgré les déclarations rassurantes de l’OMS à ce propos. Cette dernière déclare même qu’une vaccination de toute la population n’est pas envisagée. En revanche, l’Organisation Mondiale de la Santé recommande seulement aux personnes atteintes de s’isoler pour réduire au maximum la propagation de ce virus.
Qu’est-ce que c’est que la variole du singe ?
La variole du singe est une maladie infectieuse provoquée par un virus appelé “Orthopoxvirus” à ADN. Ce dernier ne mute pas en permanence, ce qui rend cette maladie beaucoup moins inquiétante.
Elle est originaire d’Afrique, c’est d’ailleurs au Congo que le premier cas a été détecté en 1970. Cependant, la pathologie a été découverte bien avant, en 1958, chez des singes élevés dans des laboratoires. À cette époque-là, ce virus a déclenché plusieurs épidémies dans le continent africain uniquement.
C’est à partir de 2003 que cette maladie s’est propagée en dehors des pays endémiques, plus précisément aux États-Unis. Certaines personnes contaminées ont voyagé en Afrique, d’autres ont eu un contact direct avec des animaux infectés. En effet, le virus s’est transmis à l’être humain via des rongeurs importés de l’Afrique.
Ce virus est transmis de l’animal (rongeur tels que l’écureuil ) à l’homme. La transmission interhumaine est très difficile à se produire, car elle nécessite un contact direct. Le Monkeypox n’est pas mortel, il guérit au bout de 21 jours, mais il laisse des séquelles au long terme.
Selon l’OMS, manger des viandes pas assez cuites peut augmenter le risque de contamination par ce virus. La transmission se fait aussi par le contact direct avec le liquide biologique ou les lésions cutanés des animaux infectés.
Le nombre de cas de Mokeypox
L’OMS a déclaré 1600 cas confirmés dans le monde:
- 125 cas sont enregistrés en France
- 1284 cas infectés dans les pays africains, notamment le Congo
La variole simienne ressemble à la variole (Peste Antonine) l’une des pires pandémies de l’histoire, mais elle est moins grave. Les personnes atteintes se rétablissent généralement au bout de 4 semaines, on en distingue deux souches:
À noter que la souche du Congo et la souche de l’Afrique occidentale sont moins virulentes.
Quel vaccin contre la variole simienne?
Il n’existe pas de vaccin spécifique contre ce virus. Cependant, des vaccinations antivarioliques sont recommandées afin de réduire la transmission de la maladie.
En Europe, IMVANEX est autorisé (il est commercialisé aux États-Unis sous le nom de JYNEOS, Imvamune au Canada ). Il s’agit d’un vaccin de la 3ᵉ génération, dont l’efficacité a été estimée à 85 % SELON l’OMS.
Les vaccins de la première et la deuxième génération ne sont plus administrés depuis que la variole ait été éradiquée. En effet, ils présentaient plusieurs effets indésirables tels que :
- Affaiblissement de l’immunité ;
- Cicatrices ;
- Atteinte cérébrale ;
- Risque de propagation du virus.
D’autre part, ils sont contre-indiqués pour les sujets immunodéprimés. Ceci n’est pas le cas des vaccins de la troisième génération dont les effets indésirables sont légers et le niveau de tolérance est élevé.
Selon l’OMS, il n’est néanmoins pas obligatoire de réaliser une vaccination en masse ( la vaccination obligatoire a été arrêtée en France en 1984). Cette dernière se fera uniquement pour certaines personnes comme :
- Individus ayant eu un contact direct avec une personne atteinte du virus;
- Professionnels de santé, exposés à un grand risque de contracter ce virus.
En France, une campagne de vaccination a été lancée par la HAS le 24 mai. Cette dernière vise toute personne adulte ayant eu un contact avec une personne atteinte de variole du singe.
Quels sont les symptômes du monkeypox?
Plusieurs symptômes peuvent apparaître sur un patient porteur de ce virus. Les signes cliniques se manifestent sur deux phases:
- La première phase (invasive) se caractérise par : une fièvre, des maux de têtes et des douleurs musculaires qui durent jusqu’au cinquième jour;
- La deuxième phase est caractérisée par des éruptions cutanées (vésicules) se forment tout le long du corps.
Le patient qui présente les symptômes de la variole simienne doit être isolé pour ne pas transmettre le virus. Il est vrai que les éruptions se transforment en croûte et tombent, mais elles peuvent laisser des cicatrices.
Si vous constatez ces symptômes sur vous ,il est indispensable de vous isoler en attendant de consulter un médecin pour vous diagnostiquer. Cela vous empêchera de contaminer d’autres personnes.
Comment se protéger contre la variole simienne ?
Pour se protéger contre la variole simienne, plusieurs mesures de prévention sont à tenir en compte :
- S’éloigner de toute personne atteinte (ou suspecte) de la variole. Il ne faut donc pas porter ses vêtements ou partager sa literie.
- Utiliser un gel hydroalcoolique si, par exemple, il y a eu un contact avec une personne susceptible d’avoir l’orthopoxvirose.
- Ne pas consommer de la viande crue.
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