L’histoire de la vaccination commence par l’inoculation, qui consiste à varioliser des personnes saines. Grâce aux travaux de Jenner cette pratique devient le premier vaccin de l’histoire.
La vaccination nous permet de renforcer notre système immunitaire, ainsi notre corps pourra faire face à des maladies mortelles. Le vaccin est un microbe atténué, en l’administrant à un patient le corps de ce dernier va produire des anticorps. C’est comme ça que notre organisme devient immunisé, et combattra plus facilement les maladies en cas d’exposition.
Mais que connaissez-vous du premier vaccin de l’histoire ? qui l’a inventé ? Dans cet article, vous allez découvrir l’histoire de la vaccination, un résumé en quelques dates.
De l’inoculation à la vaccination
L’inoculation est une pratique, qui consiste à injecter de la variole prélevée sur des patients malades pour en immuniser d’autres. Les origines de cette pratique remontent au Moyen Âge. Puis introduite en Angleterre en 1718 par Madame Montagu, la femme de l’ambassadeur en Turquie.
L’inoculation se faisait généralement sur les enfants. Ils leur ouvraient des veines et les injectent par le pus extrait des pustules d’une personne atteinte. Ils constataient alors que les personnes inoculées ou “ variolisés” ont développé des formes bénignes de la variole lors des épidémies.
Malgré le succès de cette pratique, beaucoup pensent qu’elle est hasardeuse et dangereuse. Elle a fait donc l’objet d’une grande controverse au XVIIIe siècle.
Un médecin et mathématicien Daniel Bernoulli soumet un mémoire à l’Académie des sciences en 1760. Dans Lequel il propose un modèle de l’épidémie de variole et les effets de L’inoculation. Pour mettre fin aux nombreuses controverses sur les avantages et les risques de la méthode. Il conclut alors que grâce à cette méthode, beaucoup de vie seront sauvés.
Mais cette technique est dangereuse, car les inoculés sont contagieux et le risque de contracter la variole est important. Malgré le risque encouru, les États décident de varioliser une partie de la population, notamment les esclaves, les prisonniers, les soldats.
La vaccination contre la variole 1796
Edward Jenner (1749-1823) était médecin à la campagne. Il remarque chez certains de ses patients une forme différente, moins sévère, de la variole. Il remarque aussi que ces patients étaient tous des vachers.
Ces personnes n’ont jamais eu de variole grave. Le médecin a alors envisagé un processus : vacciner les patients en bonne santé avec une forme bénigne
Le 14 mai 1796, il prélève des pustules “ bovine” d’une personne atteinte de cow-pox, puis il inocula le jeune James Phipps avec cette pustule. L’enfant est légèrement malade, il a eu une fièvre pendant quelques jours, mais s’est très rapidement rétabli.
Malgré le risque, il l’expose à la variole quelques semaines plus tard et l’enfant ne développe pas la maladie. Il était donc protégé et la variolisation est devenue vaccination. L’église était la première à critiquer le vaccin de Jenner, elle l’a considéré comme un péché.
Edward Jenner était Persuadé que son vaccin fonctionne, il a trouvé des volontaires et le teste sur une vingtaine de personnes. Devant les succès répétés du vaccin, l’État anglais l’a soutenu, en autorisant de vacciner un régiment militaire.
La vaccination contre la variole s’est généralisée très rapidement après la publication des résultats en 1798. Plusieurs campagnes de vaccination ont été lancé, jusqu’à l’extinction de la maladie variolique (1980).
Aujourd’hui le monde connait une autre forme de variole, beaucoup moins virulente, il s’agit du monkeypox qui a été signalé en mai 2022.
La vaccination contre la rage en 1885
On ne peut pas parler de l’histoire de la vaccination, sans évoquer les travaux de Louis Pasteur. Il a créé et développé La vaccination antirabique, l’un des premiers vaccins de l’histoire, pour lutter contre la rage. Cette dernière est une maladie du système nerveux.
Il a décidé d’inoculer dans le cerveau d’un chien, une parcelle de cerveau d’un chien enragé. Le chien ainsi inoculé meurt. L’expérience est ensuite reproduite sur les lapins, il a isolé le virus et l’a injecté à un lapin. Après de nombreux passages de lapin à lapin, Louis Pasteur a enfin obtenu un virus atténué.
Il injecte les moelles de lapin vieillies à des chiens enragés, puis des moelles de plus en plus virulentes. La rage ne se déclare pas. Le test de ce vaccin sur l’homme ne se fera qu’en 1885 sur un petit garçon nommé Joseph Meister. Un petit berger mordu 14 fois par un chien.
À l’époque, Louis Pasteur n’était pas médecin, il confie donc la tâche d’inoculer le petit garçon, au docteur Grancher. Le traitement a duré 10 jours, pendant cette période le garçon a reçu 21 injections. Cette première vaccination est un succès : Joseph Meister ne développera jamais la rage.
Il devient alors le premier être humain vacciné contre la rage. Quelque mois plus tard, un autre jeune berger, Jean Baptiste jupille atteint de la rage, se présente pour se faire vacciner. Le traitement a réussi, pour la seconde fois.
Vaccin contre la tuberculose 1921
Le BCG est l’acronyme de Bacille de Calmette et Guérin. Le vaccin contre la tuberculose doit son nom à Albert Calmette, médecin et biologiste, et à Camille Guérin vétérinaire et biologiste. Ils ont suivi la méthode de Louis Pasteur en essayant d’atténuer le Bacille tuberculeux bovin .
En effet, ils sont parvenu à cultiver le bacille tuberculeux bovin dans un substrat à base de bile de bœuf. Ils ont réussi à produire des souches de bacille peu virulentes. Après le développement du BCG et treize années de recherche, l’application à l’homme fut possible.
Le passage à l’homme a été justifié après la première guerre mondiale. En 1921, le BCG est pour la première fois injecté à des bébés à l’hôpital de la Charité de Paris.
La vaccination contre la tuberculose est réservé aux nourrissons de 1 mois, et aux enfants exposés à cette maladie jusqu’à l’age de 15 ans.
Le vaccin contre la COVID-19, un véritable exploit dans l’histoire de la vaccination
L’analyse d’une agence basée à Washington, montre que le temps historique moyen entre le développement d’un vaccin et la vaccination de 40 % de la population est d’environ 42 ans. Pour la COVID-19, il a fallu moins d’un an entre l’identification du virus, le développement d’un vaccin et le début de sa distribution.
Moins d’un an après la découverte du coronavirus SARS-CoV-2, 54 vaccins expérimentaux ont été testés sur l’homme, dont 13 sont en essais de phase 3. Près de 90 autres vaccins ont été testés sur des animaux. Les développements s’accélèrent au même terme que la pandémie.

L’histoire de la vaccination reste très longue, et ne peut être résumée en ces quelques dates. Il existe de nombreux autres vaccins contre diverses maladies (Ebola, varicelle, rougeole…) connues à travers l’histoire. Cependant, nous avons choisi les repères les plus marquants.
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