Le syndrome du bébé secoué : un acte violent qui engendre des séquelles irréparables

le syndrome du bébé secoué : des séquelles irréparables

Le syndrome du bébé secoué a des conséquences très graves sur la santé du nourrisson, elles l’accompagnent durant toute sa vie. Secouer un bébé est inadmissible, les parents doivent adopter d’autres attitudes pour consoler un bébé pleurant.

Le seul moyen pour communication chez les bébés sont les pleurs. Ils pleurent pour exprimer différents besoins : faim, soif, douleur …. parfois les pleurs d’un nourrisson sont incessants et la personne qui le garde est à bout de nerfs et finit par craquer. Le premier réflexe qu’un adulte a en essayant de calmer un bébé est de le secouer. Malheureusement, ce geste est dangereux et peut conduire jusqu’au décès du nourrisson. Le syndrome du bébé secoué provoque la mort d’à peu près de 2000 bébés par an.

Le syndrome du bébé secoué, qu’est-ce que c’est ?

Le syndrome du bébé secoué correspond à un secouement du nourrisson d’une manière très violente. Les conséquences sont souvent dramatiques, des hématomes sous duraux, des œdèmes cérébraux sont infligés. Ceci est dû au fait que le cerveau du bébé se heurte contre la boite crânienne. Les bébés de moins d’un an sont victimes de cet acte, ils peuvent garder des séquelles neurologiques à vie. Le 17 janvier 2022 en France, une campagne de sensibilisation a été lancée pour prévenir cette maltraitance infantile. En effet, le syndrome du bébé secoué est positionné comme étant un acte d’une extrême violence provenant d’un adulte violent.

Les enfants ayant subi ce syndrome, auront besoin des soins spéciaux toute leur vie.

Quels sont ses conséquences ?

Lorsque le bébé est secoué violemment, son cerveau heurte les parois du crâne, ainsi des lésions cérébrales vont survenir. Ces lésions provoquent des œdèmes qui privent le cerveau du sang et de l’oxygène. Toutes les cellules du cerveau peuvent s’abimer, malheureusement les nourrissons risquent de garder des séquelles sur le long terme tandis que d’autres connaissent la mort.

Le dysfonctionnement cérébral qui en résulte peut se manifester de diverses manières telles que :

Troubles intellectuels :

 Le bébé va développer un retard mental, il n’aura plus la capacité de raisonner comme les autres enfants ce qui rend son apprentissage difficile et lent. Il aura du mal à s’adapter aux nouvelles circonstances autour de lui avec des comportements immatures.

Troubles comportementaux :

 L’enfant se comporte d’une manière anormale, inattendue, ce qui perturbe son entourage. En effet, l’enfant devient agité et perd facilement son sang froid et va provoquer ses camarades. Il trouve du plaisir à détruire tous les objets et faire du mal aux autres.

L’épilepsie :

L’épilepsie est une maladie qui se traduit par des crises dues à une énorme décharge d’influx nerveux. Les crises épileptiques sont arrêtées grâce à des antiépileptiques qui bloquent l’hyperactivité électrique.

Une surdité : 

Le bébé peut aussi rencontrer une baisse de l’audition qui pas détectée très tôt. Elle peut être temporaire ou irréversible.

Le syndrome du bébé secoué : des séquelles irréparables

Comment se manifeste le syndrome du bébé secoué ?

Quelques signes peuvent être observés immédiatement ou après quelques heures que le nourrisson ait subi des secousses. Ces signes sont alertant, les parents doivent conduire leur enfant aux urgences. Certains symptômes sont un signal que le bébé a une grave atteinte neurologique. 

Il peut présenter des troubles ou une perte de conscience, des interruptions de la respiration et de violents redressements involontaires de ses muscles ( convulsion). Le nourrisson peut devenir pâle et avoir le regard plafonné. Un autre signe aussi qui est souvent remarqué est que l’enfant devient très hypotone et ne peut redresser sa tête. Ceci est dû à la baisse du tonus de ses muscles.

Les vomissements, l’errance du regard du bébé et une fontanelle très bombée sont également des symptômes orientant vers une atteinte neurologique.

Des lésions cutanées, en particulier à type d’ecchymose ou d’hématome ; de lésions de la sphère ORL, notamment à l’intérieur de la bouche et des fractures chez l’enfant, peuvent être constatés.

Le diagnostic du syndrome du bébé secoué

La HAS a défini trois critères pour poser le diagnostic du syndrome du bébé secoué. Lorsque le bébé présente :

  • un hématome sous dural
  • une hémorragie rétinienne 
  • des lésions oculaires ou de la moelle épinière

Des examens complémentaires sont réalisés pour détecter d’éventuelles lésions : une IRM, un scanner, un bilan biologique, un examen ophtalmologique et des radiographies du squelette.

Ces signes sont très graves et ne peuvent être provoqués par une simple chute, il s’agit bien d’un acte très violent. C’est pour cela que la HAS préconise qu’en cas de suspicion d’avertir la justice. Le bébé peut être saisi de ses et mis en sécurité.

Malheureusement, ces critères de diagnostic ne sont pas suffisants et beaucoup de familles sont ainsi accusées à tort de maltraitance. L’OMS remet en questions les critères sur lesquelles repose le diagnostic.

Comment peut-on prévenir les cas de bébés secoués ? 

Les pleurs incessants du bébé sont la raison pour laquelle un parent ou baby-sitter est amenée à le secouer. Cette situation peut créer chez la personne portant le nourrisson de la frustration et de la peur, surtout si elle n’est pas expérimentée. Elle ne voit donc aucune autre solution pour calmer le bébé que de le secouer.

Dans certains pays comme le Canada, des stratégies de prévention sont conçues pour renseigner toute la population sur le syndrome du bébé secoué. Cette stratégie consiste à expliquer que le seul moyen pour communiquer chez les bébés sont les pleurs. Elle rappelle également qu’il est tout à fait normal de se sentir incapable devant les pleurs d’un nourrisson. 

Elle donne des recommandations concernant les gestes à adopter pour consoler un bébé qui pleure :

  • Lorsque vous choisissez une nounou pour votre bébé, assurez-vous qu’elle soit expérimentée et n’a des réactions violentes ;
  • Il est important d’aller chercher de l’aide si les pleurs de l’enfant créent un sentiment de colère et de frustration ;
  • Posez le bébé dans son lit et quittez la pièce lorsqu’il devient difficile de garder le contrôle ; 
  • Au lieu de le secouer et de vous déplacer, pensez à lui parler doucement pour réduire son stresse ;
  • emmaillotez le nourrisson, ceci lui apporte du réconfort ; mais si vous sentez qu’il n’aime pas cette pratique, n’insistez pas ;
  • Bercez le nourrisson doucement dans vos bras ou dans un siège berçant ;
  • Il est important de se détendre et de rester calme pour ne pas aggraver les pleurs du bébé ;
  • Essayez de lui masser le ventre pour le soulager, ou lui faire un peau à peau.
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Femmes & enfants

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